Qu’est-ce que c’est que la vaccination ?
La vaccination est un acte médical simple sans danger qui consiste à introduire dans l’organisme une substance spécifique (vaccin) qui lui confère une immunité ou une résistance à une maladie donnée. Après une vaccination, l’organisme garde le microbe «en mémoire». Si ultérieurement le même microbe pénètre dans le corps, le système immunitaire est capable de le reconnaître et de le détruire.
La vaccination est donc un moyen efficace pour prévenir les maladies.
Pourquoi faut-il se vacciner ?
La vaccination systématique est l’un des éléments essentiels de soins de santé primaires solides et de la couverture sanitaire universelle – elle est une occasion de contact pour les soins au début de la vie et offre à chaque enfant la chance d’une vie en bonne santé dès le départ
Il faut se vacciner pour se protéger contre les maladies pour lesquelles il existe un vaccin. Toute maladie affecte la vie sociale et occasionne des dépenses pour son traitement. En plus des conséquences sociales et financières, certaines maladies infectieuses peuvent laisser des séquelles invalidantes. Par exemple la poliomyélite peut entraîner la paralysie des membres; la méningite bactérienne après laquelle le malade peut rester sourd et muet. D’autres encore comme la rage peuvent entraîner la mort.
La vaccination est aussi une stratégie fondamentale pour atteindre d’autres priorités sanitaires, qu’il s’agisse de maîtriser l’hépatite virale, d’inverser la tendance de la résistance aux antimicrobiens, de créer un espace pour la santé des adolescents ou d’améliorer les soins prénatals et les soins au nouveau né.
Qui sont ceux qui doivent se faire vacciner ?
Il n’y a pas d’exception à la vaccination, sauf contre indication ou de grossesse. Mais le Programme Elargi de Vaccination prend en compte et gratuitement:
les enfants de 0 à 23 mois
les femmes enceintes,
es jeunes filles et adolescentes
Toutes les tranches d’âge lors des campagnes de vaccination; mais les âges peuvent varier en fonction des maladies ciblées
Quelles sont les différentes maladies contre lesquelles on vaccine dans le PEV?
Il existe plusieurs vaccins mais le Programme Elargi de Vaccination (PEV) vaccine actuellement les enfants de 0 à 11 mois contre la tuberculose, tétanos, diphtérie, coqueluche, poliomyélite, rougeole, rubéole, fièvre jaune, hépatite B, infections à l’Haemophilus influenzae b, infections à pneumocoque et diarrhées à rotavirus) ;
Enfants de 15 à 23 mois contre la rougeole et la rubéole (2ème dose), la méningite à méningocoque A ;
Femmes enceintes contre le tétanos maternel et néo-natal et la diphtérie ;des filles de 09 ans contre le HPV
Questions fréquemment posées au sujet de la Semaine Africaine de la Vaccination
Q1 : Qu’est-ce que la Semaine Africaine de la Vaccination et pourquoi est-elle importante ?
R : La Semaine Africaine de la Vaccination (SAV) est une initiative régionale pilotée et coordonnée par le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, et mise en œuvre dans la Région africaine. Cette initiative fournit aux pays et aux partenaires une occasion exceptionnelle de renforcer les programmes nationaux de vaccination en exploitant les ressorts du plaidoyer et du partenariat. Le slogan de la SAV est «Populations vaccinées, populations en bonne santé». La première Semaine africaine de la vaccination a été célébrée au cours de la dernière semaine d’avril 2011. Cette année-là, 40 des 46 pays de la Région africaine ont organisé des activités comprenant la vaccination contre des maladies évitables par la vaccination telles que la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B, les infections à Hib, la rougeole et la fièvre jaune.
Q2 : Quel est l’axe prioritaire de la SAV ?
R : La priorité de la SAV est de renforcer les programmes nationaux de vaccination dans la Région africaine en intensifiant la sensibilisation à la valeur et à l’importance de la vaccination, en augmentant la couverture vaccinale et l’administration des vaccins nouveaux et existants tout en accordant la priorité à la prestation de services dans les zones difficiles d’accès à travers un paquet intégré d’interventions à haut impact pour la survie de l’enfant et reposant sur des bases factuelles solides.
Q3 : Comment est née l’initiative de la SAV ?
R : En 2010, les ministres de la Santé de la Région africaine, réunis à Malabo (Guinée équatoriale) dans le cadre de la soixantième session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, ont adopté une résolution qui invite instamment les États Membres à «institutionnaliser la commémoration annuelle d’une semaine africaine de la vaccination pour maintenir le plaidoyer, accroître la participation communautaire et améliorer la prestation des services de vaccination». La Semaine Africaine de la Vaccination a par conséquent été déclarée et entérinée par tous les pays de la Région. La participation des pays à la SAV est flexible. Les objectifs et les activités nationales de la SAV sont fixés en fonction des objectifs nationaux de santé reposant sur des bases factuelles solides.
Les pays ont la latitude de mener des campagnes de vaccination à grande échelle et/ou de se concentrer sur des activités de vaccination à petite échelle, ou encore sur des campagnes de sensibilisation et des initiatives de promotion de la santé portant sur la vaccination et d’autres interventions de survie de l’enfant fondées sur des bases factuelles locales.
Q4 : Existe-t-il des initiatives mondiales ou régionales similaires à la SAV ?
R : En mai 2012, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté une résolution (WHA65.17) qui exhorte les États Membres à institutionnaliser une Semaine Mondiale de la Vaccination (SMV) au cours de la dernière semaine d’avril, en tant que cadre général de toutes les initiatives régionales dans le domaine de la vaccination. Par conséquent, en 2012, et pour la toute première fois, plus de 180 pays et territoires de l’ensemble des Régions de l’OMS se sont unis, du 21 au 28 avril 2012, dans la célébration de la Semaine Mondiale de la Vaccination. Le but de la SMV, qui débute le 20 avril, est de sensibiliser, améliorer l’accès aux vaccins et de permettre ainsi à plus de personnes – et à leurs communautés – d’être protégées contre les maladies évitables par la vaccination. Le slogan de la SMV est : « Protégez votre monde – faites-vous vacciner !».
Q5 : Certains pays africains organisent déjà des journées/semaines de la santé de la mère et de l’enfant ou des initiatives analogues. La SAV ne fait-elle pas double emploi avec ces initiatives ?
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Q6 : Des partenaires seront-ils associés à la SAV ?
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Q7 : L’OMS semble accorder une importance accrue à la vaccination dans les interventions de santé publique qu’elle recommande. Pourquoi ?
R : La vaccination est l’une des interventions de santé les plus réussies et qui offrent le meilleur rapport coût-efficacité. Il a été démontré que la vaccination permet de prévenir entre deux et trois millions de décès chaque année. Cette intervention de santé a permis de réduire considérablement le taux de morbidité de mortalité dans le monde de façon sûre et peu onéreuse. La vaccination est un important investissement pour tous les pays. Elle permet de protéger tous les citoyens, jeunes ou vieux, des maladies invalidantes, des incapacités et de la mortalité imputable aux maladies évitables par la vaccination. Lorsqu’elle est combinée à d’autres interventions de santé telles que la supplémentation en vitamine A pour stimuler le système immunitaire de l’enfant, le déparasitage, le suivi de la croissance et la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide pour prévenir le paludisme, la vaccination se mue en un puissant instrument de survie de l’enfant. En outre, les bienfaits de la vaccination s’étendent sans cesse aux adolescents et aux adultes, leur offrant une protection contre des maladies potentiellement mortelles telles que la grippe, la méningite et les cancers qui surviennent à l’âge adulte.
En outre, la mise en œuvre conjointe des interventions crée une situation gagnant-gagnant, comme en atteste l’association de la vaccination anti-pneumococcique au traitement antibiotique de la pneumonie ou encore l’association du vaccin anti-rotavirus aux comprimés de zinc et à une solution de réhydratation orale de faible osmolarité pour traiter la diarrhée. Des décennies d’expériences ont prouvé que l’investissement dans la vaccination porte des fruits en termes de vies sauvées et de maladies évitées. Dans la Région africaine, la mortalité due à la rougeole a chuté de 89 % entre 2000 et 2008, et la Région est sur le point d’éradiquer la poliomyélite grâce aux efforts conjugués des partenaires au développement et des États Membres. De nombreuses sources indiquent que, dans le monde entier, les programmes de vaccination ont réussi à éradiquer la variole dix ans après le lancement par l’OMS, en 1967, d’une campagne d’éradication de cette maladie qui était à l’origine de plus de deux millions de décès.
La dynamique de l’élargissement de la couverture vaccinale à un nombre accru de personnes et de maladies ne cesse de s’amplifier, au fur et à mesure que de nouveaux vaccins sont disponibles (par exemple les vaccins anti-rotavirus, anti-pneumococcique conjugué et contre le papillomavirus humain (HPV)) et que la recherche se poursuit sur d’autres vaccins contre des maladies prioritaires comme le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose.
Q8 : En dehors de la vaccination, quelles sont les principales interventions de survie de l’enfant qui peuvent être fournies au cours de la Semaine africaine de la vaccination ?
R : En plus des activités de vaccination, la fourniture d’autres interventions de survie de l’enfant à haut impact pourrait inclure :
1) la supplémentation en vitamine A pour renforcer l’immunité et prévenir la cécité;
2) le déparasitage pour traiter les infections parasitaires et l’anémie ferriprive due à ces infections;
3) la distribution et/ou la ré-imprégnation de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action pour prévenir le paludisme;
4) l’examen des enfants pour déterminer leur état nutritionnel, identifier les cas de malnutrition sévère et les orienter vers un agent de santé;
5) la vaccination par l’anatoxine tétanique des femmes en âge de procréer et les conseils en matière de planification familiale, entre autres; et
6) les interventions visant à sensibiliser les communautés et à créer une demande de services de santé de l’enfant : plaidoyer et communication, déclarations et discours de dirigeants, messages diffusés à la radio, à la télévision et dans la presse, autres messages d’éducation à la santé, etc.