Dans la perspective de la campagne nationale intégrée de vaccination contre la rougeole et la rubéole, de supplémentation en vitamine A, de déparasitage à l’albendazole et du Grand Rattrapage vaccinal prévue du 24 au 30 novembre 2025, le Programme Élargi de Vaccination (PEV) du Togo a procédé, du 27 octobre au 1ᵉʳ novembre 2025, à une série d’ateliers de formation et de micro planification sur l’ensemble du territoire.

Renforcement des capacités des superviseurs du niveau central

En amont des ateliers régionaux, une formation technique dédiée aux formateurs et superviseurs du niveau central s’est tenue le 25 octobre 2025 à Lomé. Elle a réuni 26 participants, incluant les sections techniques de la Division de l’Immunisation, la Division de la Nutrition, la Direction de la Surveillance Intégrée des Urgences de Santé et de la Riposte, la Promotion de la Santé, ainsi que les partenaires OMS, GAVI et UNICEF.

Cette session a permis d’harmoniser la compréhension du contexte épidémiologique, des directives techniques, des stratégies opérationnelles et des outils de la campagne afin d’assurer un appui efficace aux régions. Elle a également clarifié les rôles, responsabilités, canevas de supervision et modalités de suivi opérationnel.

Des ateliers de micro planification organisés en deux grands pools

Afin de garantir une préparation efficace et homogène dans tout le pays, le PEV a organisé quatre sessions régionales regroupées en deux pools, à Notsè (pour les régions Maritime, Grand Lomé et Plateaux) et à Kara (pour les régions Centrale, Kara et Savanes).

Au total, 363 participants– Équipes Cadres de Région (ECR), Équipes Cadres de District (ECD), inspecteurs des enseignements primaires, comptables et partenaires – ont pris part aux ateliers.

    L’objectif de ces ateliers était d’outiller les acteurs pour atteindre au moins 95% des plus de 2,2 millions enfants ciblés pour cette campagne.

Les ateliers ont permis d’assurer une planification détaillée et adaptée à chaque district afin de répondre aux défis identifiés : disparités de couverture, atteindre les enfants scolarisés et non scolarisés, gestion des rumeurs et réticences vaccinales, coordination avec les écoles privées et publiques, ainsi que la gestion logistique liée à l’ampleur de la cible nationale.

Prochaines étapes

Au terme des ateliers, les districts et régions ont validé leurs micro plans et ont reçu les orientations nécessaires pour conduire les formations décentralisées des vaccinateurs et distributeurs, finaliser le pré positionnement des intrants, intensifier la mobilisation sociale, renforcer la surveillance et la gestion des MAPI, assurer une supervision rapprochée avant et pendant la campagne.

Un engagement collectif pour protéger chaque enfant

Grâce au leadership du ministère de la Santé et à l’appui des partenaires techniques et financiers, les préparatifs avancent de manière satisfaisante. La qualité de la micro planification et le renforcement des compétences des équipes constituent des prérequis essentiels pour atteindre l’objectif national : protéger tous les enfants du Togo contre la rougeole, la rubéole et les carences évitables, et progresser vers l’élimination de ces maladies.

La Division de l’Immunisation du Ministère de la Santé a organisé, avec l’appui de PATH, de GAVI et de l’OMS, un atelier national de concertation et de plaidoyer dédié à la relance de la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH), principale cause du cancer du col de l’utérus. Cette rencontre, tenue les 06 et 07 novembre 2025 à l’hôtel ONOMO à Lomé, a rassemblé 74 participants issus du secteur de la santé, de l’éducation, des organisations communautaires, des associations professionnelles, des médias, ainsi que des agences onusiennes.

Le cancer du col de l’utérus demeure un enjeu majeur de santé publique au Togo. Malgré l’introduction du vaccin VPH en 2023 et une campagne de rattrapage ciblant les filles de 10 à 14 ans, la couverture vaccinale nationale reste insuffisante (37 % en 2024), avec d’importantes disparités régionales, les régions du sud (Grand Lomé, Maritime et Plateaux) ont connu des couvertures plus faibles que les régions du nord. Une analyse menée en avril 2025 à Tsévié avait révélé plusieurs obstacles majeurs tels qu’une coordination limitée entre les secteurs, le démarrage tardif de la communication, la faible implication du monde éducatif, les rumeurs persistantes, l’insuffisance de stratégies avancées, les occasions manquées dans les formations sanitaires et mobilisation communautaire insuffisante.

L’atelier de Lomé avait ainsi pour objectifs de renforcer la concertation multisectorielle, d’identifier les défis prioritaires, de partager les bonnes pratiques et de définir un plan d’action commun pour améliorer l’accès des filles de 9 à 14 ans au vaccin. Les échanges ont confirmé les défis identifiés et permis d’enrichir l’analyse par les retours des acteurs régionaux et communautaires.

Les participants ont proposé des solutions concrètes, notamment : l’importance d’une collaboration renforcée entre le Ministère de la santé et le Ministère des enseignements, l’intensification des stratégies avancées, l’implication accrue des leaders communautaires et des associations de santé, le renforcement de la communication ciblée, la mise en place de mécanismes locaux de gestion des rumeurs et l’organisation régulière de supervisions conjointes.

Les partenaires techniques et financiers — PATH, GAVI, OMS, UNICEF — ont réaffirmé leur engagement à accompagner le Togo vers l’élimination du cancer du col de l’utérus comme problème de santé publique.

Cet atelier constitue une étape déterminante dans la relance de la vaccination contre le VPH. Grâce à cette mobilisation multisectorielle et aux actions conjointes prévues, le Togo renforce sa capacité à protéger durablement ses filles de 9 à 14 ans et à améliorer significativement la couverture vaccinale dans toutes les régions du pays.

A partir du 1er septembre 2025 sera introduit dans la vaccination de routine le vaccin contre le paludisme chez les enfants de moins d’un an. Pour réussir cette introduction, des stratégies innovantes doivent être identifiées et mises en œuvre afin de susciter l’adhésion de la population à cette vaccination.

C’est dans ce cadre qu’a eu lieu du 09 au 11 juillet 2025 dans la salle de conférence de l’Hôtel Alihéri à Sokodé un atelier de validation des outils de communication. Cette rencontre organisée par le ministère chargé de la santé à travers la Division de l’immunisation, a réuni des responsables de la promotion de la santé venus des six régions sanitaires du pays, la Croix Rouge Togolaise, les représentants des Organisation de la Société Civile (OSC) et les partenaires techniques et financiers (OMS, UNICEF, AMP/GAVI, Malaria Consortium et Santé intégrée).

L’ouverture de cet atelier a été marquée par deux interventions : celle M. BOULOUFEI Manzama Esso, Chef de Division de Promotion de la Santé suivie de celle du Dr N’Djao Akawulu, Directeur Régional de la Santé de la région Centrale. Les deux intervenants ont invité les communicateurs à tirer leçons des expériences passées et à s’investir pour sortir des stratégies de communication et des outils qui permettront d’avoir une communication de qualité pour la réussite de l’introduction de ce vaccin et le maintien des couvertures à un niveau acceptable pour réduire la morbidité et la mortalité dues au paludisme au Togo.

Pour votre information le paludisme continue de sévir de manière endémique au Togo, avec une transmission active tout au long de l’année et des pics saisonniers en période de pluie. Les statistiques révèlent une situation préoccupante : entre 2017 et 2023, l’incidence du paludisme est passée de 168‰ à 192‰. En 2023, on a enregistré 1281 décès liés au paludisme, dont 65,8 % concernaient des enfants de moins de cinq ans.

Lomé/Geneva, 27 November 2023: The Government of Togo, with the support of its partners, including Gavi, the Vaccine Alliance (Gavi), the World Health Organization (WHO), the United Nations Children’s Fund (UNICEF) and the United Nations Population Fund (UNFPA), will introduce the human papillomavirus (HPV) vaccine its into routine immunisation system to prevent cervical cancer on Monday, 4 December 2023. Several other local partners, such as the Togolese Red Cross, Civil Society (Platform of Civil Society Organizations for Immunization and Vaccination in Togo – POSCVI) and the private health sector, are supporting this high impact immunisation milestone.

Prior to the introduction, a catch-up campaign is planned for girls aged 9 to 14. The campaign, which will run from 27 November to 1 December 2023, will reach approximately 656,240 girls within that age group.

According to Globocan 2020’s global estimates, cervical cancer is the third most common cancer in Togo in terms of incidence (19.1 cases/100,000), taking all forms of cancer into account, across both sexes, following prostate cancer (32 cases per 100,000) and breast cancer (30.7 cases per 100,000). It is also the second most common cancer in women (15.7%) after breast cancer. In 2022, almost two million women of childbearing age in Togo were at risk of developing cervical cancer.

The fight against cancer in general, and cervical cancer in particular, is a priority for the state, as set out in the national health development programme (PNDS 2023–2027). This prioritisation is due to the burden of morbidity and mortality associated with this disease, as well as to the existence of effective and proven primary prevention methods, such as the HPV vaccine, which can prevent up to 90% of cases of cervical cancer. To date, it has saved thousands of lives and safeguarded the futures of many adolescents around the world.

“In Togo, cervical cancer is the second most common cancer in women after breast cancer. Every year, an estimated 595 women are diagnosed with cervical cancer, 417 of whom die of the disease. It is important to prevent this disease in young girls, hence the need for this catch-up campaign and for this vaccine to be introduced as part of routine immunisation. I would like to reiterate the government’s gratitude to our partners for their multidimensional support,” said Professor Moustafa Mijiyawa, Minister of Health and Public Hygiene.

“WHO recognises the magnitude of cervical cancer and other diseases associated with human papillomavirus (HPV) as major health problems. That’s why in 2020, WHO committed to accelerating the elimination of cervical cancer alongside 194 countries around the world. WHO congratulates Togo on its move to introduce the human papillomavirus vaccine into routine immunisation. I can vouch for the WHO’s commitment to supporting the implementation of national cervical cancer prevention programmes,” said Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane, WHO Resident Representative in Togo.

For UNICEF: “The success of this introduction of the HPV vaccine requires the use of existing and innovative communication and social and behaviour change strategies taking into account the socio-cultural context of the country. In addition, communities and their leaders must be fully informed, engaged, and actively participate in the social mobilisation programme,” added Dr Sidibe BA Aissata, UNICEF Resident Representative in Togo.

For UNFPA: “Vaccination against the human papillomavirus offers an opportunity to make the fight against cervical cancer a reality and thus save the lives of many women and reduce the socio-economic burden of this disease on families. This is why we strongly support this campaign and the integration with raising awareness among adolescents about menstrual hygiene.”

“Adolescent girls across Togo can now receive the protection they need to live a life free of cervical cancer, as we take the first steps towards protecting an entire generation from the devastation this cancer brings,” said Thabani Maphosa, Managing Director of Country Programmes Delivery at Gavi, the Vaccine Alliance. “I encourage all parents and communities to support their daughters as they embrace this opportunity to safeguard their futures.”

Cervical cancer is a preventable disease. It is also curable if detected early and treated appropriately. WHO’s Global Strategy to Accelerate Elimination outlines three key steps: vaccination, testing and treatment. To protect even more girls from cervical cancer globally, Gavi and its partners have launched an ambitious new plan to immunise 86 million girls in low- and middle-income countries by 2025.

Currently, 27 out of 47 countries in Africa have introduced the human papillomavirus vaccine. In West Africa, 10 out of 17 countries have already introduced it, including Senegal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Cape Verde, Nigeria, Mauritania and Gambia

 

L’Alliance mondiale pour l’immunisation et les vaccins dispose d’un nouveau responsable au Togo.

La nouvelle représentante, Riswana Soundardjee, a été présentée mercredi 02 octobre au Premier ministre, Victoire Dogbé, par son prédécesseur Demba Diack, arrivé en fin de mission.

La rencontre, organisée à la Primature, a été l’occasion pour la cheffe du gouvernement de faire le point sur le partenariat, et d’évoquer de nouvelles perspectives de collaboration.

Sur la période 2021-2025, le partenariat avec l’Alliance mondiale a permis au Togo de renforcer davantage sa couverture vaccinale, avec notamment plusieurs millions de doses de vaccins acquis contre des maladies comme l’hépatite, le papillomavirus, la rougeole, le tétanos, la diphtérie ou encore la poliomyélite.

Nous allons poursuivre les efforts engagés, et travailler à rendre la vaccination plus accessible à tous”, a indiqué la nouvelle responsable à l’issue de la rencontre.

Source: https://horizon-news.net/index.php/a-l-international/item/4148-vaccinations-riswana-soundardjee-nouvelle-representante-de-la-gavi-au-togo

En Afrique de l’Ouest, le Togo est l’un des pays où les hépatites sont fortement endémiques. Cette maladie infectieuse, méconnue de la population, continue de se propager. La Ligue togolaise de lutte contre les hépatites estime la prévalence à 15 % sur l’ensemble du territoire et à 35 % dans le nord. Face à cette réalité alarmante, des associations et des spécialistes appellent à la mise en place d’un programme de lutte contre l’hépatite.

Le rôle crucial de la vaccination

La vaccination est essentielle pour prévenir les hépatites, en particulier l’hépatite B, qui peut devenir chronique et provoquer des complications graves. En Afrique, plus de 90 millions de personnes sont atteintes d’une hépatite, soit 26 % des cas mondiaux. La maladie passe souvent inaperçue jusqu’à un stade avancé, ce qui entraîne des décès évitables.

Le vaccin contre l’hépatite B, administré en trois doses, est très efficace. Il est recommandé de vacciner les enfants dès la naissance pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant. Cependant, les adultes, en particulier ceux à haut risque, peuvent également être vaccinés.

Au Togo, bien que le vaccin soit inclus dans le programme de vaccination infantile, de nombreux défis subsistent : accès limité aux soins de santé et manque de sensibilisation. En Afrique, la prévalence de l’hépatite B chez les enfants de moins de cinq ans est encore de 2,5 %, bien que seuls 14 pays aient réussi à réduire ce taux à 1 %.

Le Rapport mondial sur l’hépatite 2021 de l’OMS indique que seulement 2 % des Africains atteints de l’hépatite B et 5 % de ceux atteints de l’hépatite C connaissent leur statut, et très peu reçoivent un traitement.

Des associations se mobilisent en attendant un programme dédié

Aux côtés de la Société togolaise d’hépato-gastroentérologie, qui se concentre principalement sur la sensibilisation concernant les hépatites virales (B et C), plusieurs associations et organismes se battent contre les hépatites. C’est le cas de la Nouvelle Formule Sanitaire (NFS-Togo) mentionnée précédemment. Elle organise régulièrement des activités visant à sensibiliser les populations, notamment par le biais de « campagnes de dépistage et de vaccination fiables à coût réduit », selon son premier responsable.

« Nous utilisons les médias sociaux ainsi que les médias traditionnels, et nous organisons des campagnes sur le terrain (dans les églises, les écoles, les universités), partout où il y a un rassemblement. Nous orientons et conseillons pour la prise en charge des cas positifs. Nous attirons également l’attention des décideurs sur la nécessité d’entreprendre des actions immédiates contre ce fléau », ajoute Kpônou Tobossi.

Mais le grand chantier, selon NSF, reste l’institutionnalisation d’un programme spécifiquement dédié à la lutte contre les hépatites. En effet, malgré la forte endémicité, le Togo ne dispose toujours pas d’un programme national de lutte contre les hépatites. Même dans le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA, une division contre les hépatites a été intégrée, mais l’impact reste très relatif.

Selon Kpônou Tobossi, un programme entièrement consacré aux hépatites peut renforcer la lutte contre la maladie. « Ce programme réduira les nouvelles infections qui favorisent l’émergence de futures prévalences et de cas graves. Il permettra aux personnes infectées de bénéficier d’un suivi et d’un traitement, ce qui réduira les risques de complications graves », précise-t-il.

« L’avantage d’avoir un programme de lutte contre l’hépatite virale est de mieux organiser la réponse contre ce virus en mettant à disposition des données fiables, nationales, sur la prévalence de l’hépatite virale dans notre pays. Ce programme devrait également permettre de mettre en place une véritable stratégie de lutte contre les hépatites virales, comme cela se fait dans d’autres pays dans le monde », martèle le professeur Aklesso Bagny.

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Au Togo, un pays situé au sud du Burkina Faso, les autorités sont en état d’alerte maximale en raison d’une épidémie de dengue ayant déjà causé plus de 700 décès dans le pays voisin. Depuis lors, des mesures ont été mises en place au niveau national, et les résultats commencent à se manifester.

Le Burkina Faso traverse une période critique depuis plusieurs mois, mais c’est en août 2023 que la situation a pris une tournure alarmante avec une explosion des cas suspects et une série de décès dus à la dengue. À ce jour, le pays déplore plus de 700 morts liées à cette épidémie. Le Dr Alexis Edem Agbodjan, un médecin généraliste basé à Lomé, explique : « La dengue est une maladie infectieuse virale transmise par les moustiques du type Aedes, également connus sous le nom de moustiques tigres. »

Cette maladie, autrefois circonscrite à certaines régions du Burkina Faso, s’est propagée à travers le pays en quelques semaines. Le moustique vecteur est désormais signalé dans toutes les régions, y compris dans l’est du pays, une zone frontalière avec la région des Savanes au Togo.

C’est précisément dans cette région que deux des huit cas de dengue, confirmés par le ministère togolais de la Santé, ont été identifiés en novembre dernier. En réponse, le gouvernement a annoncé la mise en place d’investigations visant à détecter d’éventuels cas au sein de la communauté en vue d’une prise en charge précoce.

« L’incidence de la dengue a connu une progression spectaculaire dans le monde entier au cours des dernières décennies », a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué en juillet 2023, soulignant que la maladie pourrait devenir une menace majeure.

À ce jour, selon les autorités sanitaires, la situation demeure sous contrôle. La surveillance épidémiologique est maintenue pour repérer les cas suspects, et des prélèvements sont effectués pour assurer le diagnostic biologique. La Dre Nikiema Pessinaba Christelle, responsable de la division de la surveillance intégrée des urgences sanitaires et de la riposte au ministère de la Santé du Togo, rassure en déclarant : « À la date du 14 janvier 2024, aucun cas confirmé de dengue n’a été enregistré pour l’année 2024. »

Ne laisser aucune chance aux moustiques vecteurs de la maladie

Pour parvenir à cette situation, le pays a mis en place plusieurs mesures, notamment le renforcement de la surveillance aux frontières avec des agents de santé expérimentés. La cheffe de la division de la surveillance intégrée des urgences sanitaires et de la riposte explique : « La surveillance transfrontalière de la dengue a été intensifiée, notamment par le briefing des agents sanitaires aux points d’entrée, la sensibilisation des voyageurs et des populations locales sur les risques sanitaires, le briefing des agents de santé dans les formations sanitaires des zones à risque concernant la détection précoce des éventuels cas et leur prise en charge, ainsi que l’acquisition et la mise à disposition des intrants nécessaires à la prise en charge. »

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Au Togo, il n’est pas rare d’assister à une intensification des campagnes de sensibilisation contre le cancer du sein et du col de l’utérus chaque mois d’octobre. Le 10 octobre, la ministre de la Promotion de la Femme et la ministre de la Communication ont participé au lancement d’une campagne nationale de sensibilisation, de dépistage et de prévention de ces maladies. Cette initiative a été organisée par l’Association des Sages-Femmes du Togo (ASSAFETO) et le Mouvement des Femmes Unir, sous le thème “Tous Ensemble, Luttons Contre les Cancers Féminins”, dans le cadre de l’initiative mondiale “Octobre Rose”.

Le Togo a récemment mis en place un registre des cancers, mais les données ne sont pas encore disponibles. Cependant, selon le rapport de 2020 de l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (CICR), le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus meurtrier dans le pays. En 2020, par exemple, sur 455 cas enregistrés, 309 femmes sont décédées des suites de cette maladie.

Le Togo se prépare à un moment décisif alors qu’il s’apprête à intégrer le vaccin contre le VPH dans son programme de vaccination de routine. Ce changement sera rendu possible grâce à une dose unique de vaccin et au soutien essentiel de Gavi, l’OMS, l’UNFPA et l’Unicef.

“Au Togo, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes après le cancer du sein. Annuellement, on estime à 595 le nombre de femmes affectées par le cancer du col de l’utérus, avec 417 décès”, déclarait le Professeur Moustafa Mijiyawa, le ministre de la Santé, il y a quelques années, lors d’une campagne contre cette maladie.

Pourtant, le cancer du col de l’utérus est l’un des rares cancers contre lesquels on peut se vacciner. Selon les spécialistes, cette vaccination doit être effectuée entre 9 et 14 ans pour être efficace. Face à l’ampleur de la maladie, les appels pour encourager les femmes à se faire dépister se multiplient à travers le pays.

Parmi les porte-parole de cette cause, on trouve Mme Zénab Moumouni, présidente de l’association FemSansCancer (FSC), elle-même victime d’un cancer du sein. Son association regroupe des femmes qui ont été touchées par des cancers, en particulier le cancer du col de l’utérus. Elles redoublent d’efforts pour sensibiliser.

“FSC, à travers ses campagnes de sensibilisation, encourage les femmes à partir de 25 ans à se faire dépister, et les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans, à se faire vacciner contre le papillomavirus, virus responsable du cancer du col de l’utérus”, nous indique-t-elle.

Lancée en 2017, FSC avait déjà organisé, en partenariat avec l’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF), en 2019, un dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus. Plus de 200 femmes en avaient bénéficié. De plus, en 2021, l’association, en collaboration avec l’association des femmes de Tchitchao (ville située à environ 400 km au nord de Lomé), avait organisé une campagne de sensibilisation suivie d’un dépistage gratuit pour les femmes de cette localité.

Témoin des ravages du cancer du col de l’utérus, le corps médical n’est pas resté en marge de cette campagne de sensibilisation. “Le dépistage du cancer du col de l’utérus est extrêmement important pour éviter de graves problèmes de santé. Le cancer du col de l’utérus peut être une maladie grave et potentiellement mortelle, mais il est également très facile à détecter et à traiter avec succès s’il est pris à temps. Il est donc essentiel que les femmes âgées en moyenne de 20 à 60 ans, sinon toutes les femmes ayant déjà eu un rapport sexuel, se soumettent à des tests de dépistage réguliers pour détecter tout problème précocement”, explique le Dr Beauty Sodokin, médecin généraliste basée à Lomé, qui a lancé une campagne de dépistage gratuit en 2022.

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Il est 9 heures au Lycée d’Agoe-Est, situé dans la banlieue nord de Lomé. Ce mardi 28 novembre 2023, l’esplanade de l’école devient le théâtre d’une scène inhabituelle : des élèves, exclusivement des filles, forment des files d’attente, chacune recevant une dose de vaccin. Daoudao Barina, âgée de 12 ans et en classe de 5ème, déclare avec un sourire radieux : « C’est le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) qui va me protéger d’un éventuel cancer du col de l’utérus. » Les preuves d’accord parental sont bien en vue, détenues non seulement par Daoudao mais aussi par d’autres filles en attente de la vaccination.

En raison de l’âge du groupe cible (9 à 14 ans), une autorisation parentale était nécessaire pour la vaccination lancée la veille par le gouvernement. Les autorités sanitaires ont ainsi expédié des demandes d’autorisation aux parents, accompagnées d’une copie de leur pièce d’identité. Une jeune élève témoigne : « J’ai remis la fiche à mon père. Il l’a signée sans discuter. En réalité, il était déjà informé de la maladie », juste avant de recevoir une dose de vaccin, sous le regard curieux de ses camarades garçons.

En ciblant les jeunes avant toute exposition au VPH, principalement transmis par voie sexuelle, le vaccin peut agir de manière plus efficace, car il est conçu pour prévenir les infections virales avant qu’elles ne surviennent. Cela réduit donc considérablement le risque de développer des infections persistantes pouvant éventuellement conduire au cancer du col de l’utérus, une maladie potentiellement mortelle.

En 2022, près de deux millions de femmes en âge de procréer au Togo étaient à risque de développer le cancer du col de l’utérus, le deuxième cancer le plus répandu chez les femmes togolaises, juste derrière celui du sein.

Adegnon, un parent d’élève, partage son soulagement : « C’est un soulagement de savoir que ma fille est désormais protégée contre ce cancer. Quand on a une idée des ravages du cancer du col de l’utérus et le coût de la prise en charge dans notre pays, nous ne pouvons qu’adhérer à cette campagne de vaccination salvatrice », confie-t-il en tant que témoin de cette nouvelle vaccination à l’établissement scolaire.

La file des candidates à la vaccination ne cesse de s’allonger, et l’agent de santé communautaire chargé de la vérification des fiches d’autorisation se réjouit : « La mobilisation des élèves est importante. Le message est bien passé. »

Selon les chiffres du ministère de la Santé, près de 600 femmes reçoivent le diagnostic du cancer du col de l’utérus chaque année au Togo, et malheureusement, plus de 400 d’entre elles décèdent des suites de la maladie. Pour contrer ce fléau, les autorités sanitaires ont décidé d’introduire le vaccin contre le VPH dans le programme de vaccination de routine, réalisée en collaboration avec des partenaires tels que l’Alliance du vaccin (Gavi), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Cette initiative bénéficie également du soutien d’autres acteurs locaux, tels que la Croix Rouge Togolaise, la Société Civile (POSCVI) et le Secteur Privé de la santé, qui contribuent à la mise en œuvre de la stratégie de vaccination contre le papillomavirus.

En prélude à l’intégration du vaccin, une campagne de vaccination a été lancée le 27 novembre à Tohoun, localité située à environ 150 km au nord de Lomé. L’objectif de cette campagne, se déroulant aussi bien dans les formations sanitaires que dans les écoles avec des équipes mobiles, est de vacciner 656,240 filles de 9 à 14 ans.

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Au Togo, les faibles taux de couverture vaccinale dans certaines régions ont incité des organisations de la société civile à mettre en œuvre une approche innovante appelée « Papa Champion ». Cette initiative, soutenue par Gavi, vise à renforcer la participation des hommes dans les activités de vaccination, en luttant contre les stéréotypes de genre en les sensibilisant à l’importance de la vaccination pour la santé de leurs enfants et des femmes enceintes.

Au Togo, la vaccination des enfants est souvent perçue comme une responsabilité des femmes. Pourtant, la participation des hommes est cruciale pour une couverture vaccinale complète et efficace. C’est dans ce contexte que l’initiative Papa Champion a vu le jour.

L’Unité de soins périphériques (USP) Lama Tessi, dans la préfecture de Tchaoudjo, située à 341 km au nord de Lomé, est un exemple concret de l’impact positif de ce programme. Les Papas Champions, comme Kadira Agbanda, jouent un rôle essentiel pour combler le fossé entre les genres en matière de santé.

Il explique son rôle : « Supposons qu’une femme vienne à la consultation prénatale au premier trimestre, mais ne se présente pas aux rendez-vous suivants. C’est notre devoir de la retrouver et de l’encourager à poursuivre son suivi prénatal. De même, pour le Programme élargi de vaccination (PEV), si un enfant reçoit le vaccin BCG [contre la tuberculose, ndlr.] mais ne revient pas pour la deuxième dose, il nous appartient de le retrouver, de le ramener au centre de santé et de veiller à ce qu’il reçoive la dose manquante. »

Depuis sa mise en œuvre en 2019, l’approche Papas Champions a donné des résultats probants avec une augmentation de la couverture vaccinale dans les zones d’intervention : près de 13 000 enfants ont été retrouvés et référés entre 2019 et 2022, dont 10 500 ont été vaccinés.

Loin d’être de simples relais d’information, les Papas Champions sont des acteurs clés du changement. Ils brisent les tabous culturels et encouragent les hommes à assumer leur responsabilité dans la santé de leurs enfants.

« J’ai découvert l’initiative Papa Champion en 2019 grâce à l’ONG Arc-en-ciel », témoigne Ayao Eugène Aguidi, Papa Champion dans la zone de Kanyikopé, proche du port de Lomé. « Cette initiative, qui vise à retrouver les enfants et femmes perdus de vue pour la vaccination, est une réelle avancée. Elle nous a permis, en tant que Papas Champions, de grandir et d’améliorer nos relations avec les acteurs de la communauté », se félicite-t-il.

Un sentiment partagé par son collègue Macharles Mensah, actif dans la même zone : « L’impact de cette approche sur notre communauté est indéniable », affirme-t-il au service d’hygiène et vaccination du Centre médico-social de Kanyikopé, en présence d’un assistant d’hygiène d’État qui acquiesce de la tête.

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